Nous sommes à l’aube de l’an 2000.
Notre monde n’est plus bipolaire depuis presque 10 ans et nous sommes à l’époque de tous les possibles.
En 1999, cela fait deux ans que tout le monde a vu le Titanic sombrer, pleurant alors que Leonardo refuse de monter sur une planche en bois.
Cette période marque la révolution des effets spéciaux au cinéma permettant à des œuvres comme Matrix ou Star Wars I de voir le jour (on verra même Jean Reno combattre Godzilla), tandis que des œuvres plus sobres comme La Ligne verte, Fight Club ou Le Sixième Sens marquent tout autant les esprits.
La culture geek est à présent populaire et les discussions autour de Matrix, d'Ocarina Of Time, du bug de l'an 2000 ou de l’arrivée prochaine de la PlayStation 2 peuvent se tenir publiquement sans risquer d’être la risée de l’école.
Les ordinateurs personnels envahissent les foyers et le lancement commercial de l’ADSL est imminent, ce qui permettra plus tard de pouvoir utiliser le téléphone fixe sans couper la connexion Internet.
Bref, nous sommes dans un monde physique qui est en train de se connecter massivement à un monde numérique nouveau.
Un moteur de recherche du nom de Google est même en train d’indexer les pages web afin que l’on puisse retrouver plus facilement des informations dans ce no man’s land où s'ajoutent sans cesse de nouveaux sites web.
Alors que les adolescents de cette époque vivent la transition entre les Backstreet Boys et Britney Spears, un garçon de 14 ans, Aaron Swartz, est déjà à l'œuvre pour marquer l’histoire d’Internet de son empreinte.
🎼He do the walk of life🎙️🎸♫
Né le 8 novembre 1986 à Chicago, d'une mère au foyer et d'un père fondateur d'une entreprise éditrice de logiciels, Aaron est identifié rapidement comme un enfant surdoué mais surtout très sensible.
Au contact des ordinateurs dès l'âge de 3 ans, il plonge rapidement dans le monde de l’informatique afin de satisfaire son esprit bouillonnant et sa curiosité insatiable.
En plus de ses facilités à assimiler de nouvelles informations et compétences, Aaron Swartz montre un penchant naturel pour retransmettre aux autres ses expériences et ainsi leur partager des connaissances fraîchement acquises.
S’intéressant rapidement aux aspects non techniques du domaine de l’informatique, c’est naturellement qu’il développa un attrait pour les projets open source et collaboratifs et ce tant dans leur idéal technologique que pour une certaine vision sociétale et politique du monde.
🎼Say my name, say my name🎙️🎸♫
En 1998, à 12 ans, il crée The Info Network : une encyclopédie collaborative permettant à chacun d’apporter une partie de sa connaissance et de la partager avec le reste des internautes.
Comme Wikipédia ? Exact !
À une époque où la majorité des gens pensaient qu'une encyclopédie sérieuse ne pouvait être écrite que par un éditeur professionnel, un garçon de 12 ans seul dans sa chambre créera une ébauche de la plus grande encyclopédie collaborative du monde et ce trois ans avant la création de Wikipédia !
Pour ce projet, il sera repéré par une société de conception de site web, ArsDigita, qui le récompensera pour cette initiative « utile, éducative, collaborative et non commerciale » en lui offrant un prix remis à Cambridge.
Grâce à ce voyage, il a pu ainsi entrer en contact avec des communautés de développeurs dont faisaient déjà partie les autres lauréats.
Si Aaron était déjà techniquement doué et avec une volonté d’améliorer les choses, c’est véritablement en rejoignant des communautés de développeurs que se créeront ses projets les plus ambitieux.
C’est ainsi qu’à 14 ans, il fera partie des acteurs élaborant la spécification 1.0 du format RSS permettant d’être notifié des mises à jour des sites web que l’on choisissait de suivre.
Bien qu’étant un membre actif du groupe de travail, Aaron ne se rendit jamais aux quelques meetings en présentiel organisés par le groupe. C’est seulement après plusieurs invitations que les autres membres du groupes se rendirent compte de l’âge d’Aaron et qu’une autorisation écrite de ses parents lui était donc nécessaire afin de prendre l’avion pour parcourir les 3500 km séparant son domicile des lieux de rendez-vous.
Free as in beer…
Toujours assoiffé de connaissances à assimiler, Aaron Swartz avait besoin d’une grande quantité d’informations à consulter. Ce besoin combiné à une perpétuelle remise en question de l’ordre établi le confronta à la notion même de droit d’auteur.
Face à toutes ces nouvelles libertés pratiques qui se développaient jour après jour sur le net, et dont Aaron profitait, se dressait un “vieux” système ayant pour but de garantir une juste rémunération des créateurs : le droit d’auteur.
Pour Aaron, l’information sur les sujets scolaires était directement disponible et donc gratuite ou se devait de l’être.
Plus largement, il apparaissait à Aaron que l’accès à la diversité des sources permettait à chacun de parfaire un apprentissage et que des barrières au savoir n'entraîneraient que l’ignorance et la transmission d’informations partiales ou erronées qui ne seraient acceptées que par simple argument d’autorité.
Cette volonté d’un large accès à l’information (et plus exactement à la culture) n’était pas une idée marginale mais était au contraire partagée par d’autres acteurs de la génération d’Aaron Swartz. C’est ainsi qu’on voit émerger, durant cette époque, les protocoles et logiciels de partage de fichiers (eMule, Napster) qui seront rapidement étiquetés comme du “piratage”.
Or free as in speech
Suite à une décision du Congrès américain d’étendre la durée du copyright des œuvres nouvelles et existantes (Copyright Term Extension Act), une contestation fut portée devant la Cour Suprême (Eldred v. Ashcroft) par un professeur de droit d’Harvard : Lawrence Lessig.
Se tenant au courant des évolutions de cette affaire juridique, Aaron Swartz découvrit ainsi les travaux de Lawrence visant à définir un nouveau type de droit d’auteur qui serait plus en phase avec la diffusion sur Internet : les Creative Commons.
Les Creative Commons (ou CC) sont un ensemble de licences applicables à toute œuvre culturelle dont la philosophie principale est de permettre aux créateurs d'associer à leurs créations, de manière simple, les libertés d'utilisation qu'ils souhaitent.
Au lieu du "Tous droits réservés" défini par le droit d'auteur, les CC proposent "Certains droits réservés" en laissant aux auteurs la liberté de choisir quels droits sont réservés et lesquels sont laissés libres.
En 2001, Aaron Swartz apporte un point de vue pratique lors des réflexions menant à la création des licences Creative Commons.
Là où Lawrence Lessig travaillait à la solidité juridique des CC, Aaron travaillait à ce que ces licences restent simples à comprendre et à utiliser tant pour les créateurs que pour les consommateurs, que ces derniers soient des humains … ou des scripts.
L'erreur serait de ne pas écouter ce gamin - Lawrence Lessig
C’est en travaillant sur ce projet d’envergure qu’Aaron affina sa sensibilité politique et sociale liée aux enjeux de l'accès libre à l’information et prit ainsi comme modèle personnel Tim Berners-Lee, créateur du World Wide Web.
La décision de Berners-Lee de proposer, dès sa création, le Web de manière libre et gratuite afin qu'il puisse profiter à un large public sera à jamais perçue par Aaron comme un acte technologique et sociétal majeur permettant de révolutionner le rapport du monde entier à la culture, à l’information et donc à la connaissance.
Le fait que le succès du Web soit indissociable de sa mise à disposition au plus grand nombre finira d'inspirer Aaron dans sa vision que l’information se devait, de par sa nature, d'être libre et partageable.
🎼Think I'm just too white 'n' nerdy🎙️🎸♫
En 2005, après avoir étudié un an à l'Université Stanford, Swartz crée le site Infogami, un outil pour permettre à n’importe qui de créer facilement un site web et qui sera incubé par "Y Combinator", le désormais célèbre incubateur de startups.
Infogami ne rencontrant pas le succès, Swartz rejoint un autre projet en démarrage de Y Combinator et dirigé par Steve Huffman et Alexis Ohanian, Reddit : un site communautaire de discussion autour d’actualités relatives à la programmation.
Contrairement à Infogami, Reddit rencontre un succès sans cesse croissant et s’établit assez rapidement comme étant l’endroit numérique de référence pour discuter entre “geeks” et “nerds”.
Voyant l’opportunité commerciale de ce qui deviendra le 6ème site le plus consulté aux États-Unis, le géant de la presse Condé Nast achètera Reddit à ses fondateurs.
Cependant, Aaron Swartz ne supportera pas le travail encadré au sein d’une grande structure. En totale incompatibilité idéologique avec ce nouvel environnement lui demandant de “penser business”, il finira rapidement par se faire licencier.
Après ce rapide passage dans l’aventure Reddit, il devient membre du W3C et participe à l’élaboration du langage Markdown avec John Gruber, langage qui est utilisé pour écrire cet article.
Nous sommes à présent en 2007. Aaron a 21 ans et est donc majeur.
Après avoir marqué l’histoire d’Internet avec ses contributions à Markdown, Reddit ou les licences Creative Commons, il a à présent la possibilité légale de passer un permis de conduire…
🎼Tonight, I'ma fight 'til we see the sunlight🎙️🎸♫
Si Aaron est à présent établi comme un acteur majeur du web, c’est néanmoins avec SOPA qu’il se fera connaître comme militant.
En 2010, voulant affronter le piratage (ou plus exactement, le téléchargement illégal d'œuvres soumises au droit d’auteur), le Congrès américain construisit une proposition de loi nommée SOPA (Stop Online Piracy Act).
Cette loi visait à contrer ce phénomène grandissant en permettant la “déconnexion” de tout site accusé de violation de copyright.
Pour ce faire, un contrôle poussé de qui pouvait avoir accès à quoi était imaginé, ce qui attaquait frontalement la notion de liberté d’accès offerte par Internet. Dans un monde connecté, il aurait été possible de restreindre l’accès à certaines informations en fonction de l'endroit où l'on se trouvait sur la planète.
Pareillement, tout site web devait pouvoir garantir à tout instant que le contenu qu’il hébergeait (y compris le contenu créé par ses utilisateurs) ne violait aucun droit d’auteur … sous risque d’être immédiatement fermé.
Face à cette attaque envers sa vision de l’aspect fondamental de l'accès à l'information, Aaron Swartz s’associe aux opposants et utilise ses compétences techniques pour lancer "Demand Progress" : une organisation activiste en ligne qui permettra de fédérer près d'un million et demi de membres.
Les libertés garanties par notre Constitution, sur lesquelles s'est construit notre pays seraient soudainement supprimées. Au lieu de nous rendre plus libres, la technologie nous priverait de droits fondamentaux qu'on a toujours tenus pour acquis - Aaron Swartz
Le point culminant de cette opposition eut lieu lorsque les sites Wikipedia et Reddit, en opposition aux risques de dérives qu’ils voyaient dans la loi SOPA, ont rendu leurs sites web inaccessibles lors de ce qu’on appela le “Blackout SOPA”.
Le 20 janvier 2012, suite à une mobilisation massive de citoyens et d’acteurs du web, cette proposition de loi a été définitivement suspendue.
🎼Don’t You Worry Child🎙️🎸♫
Mais avant cette victoire sur le projet SOPA, la volonté d’Aaron de modifier le système rencontra ses premières résistances dont la violence le marquera fortement.
Il faut nous emparer du savoir, où qu’il soit, effectuer des copies et les partager avec le reste du monde - Aaron Swartz
Dans la continuité de son engagement pour l’accès public à l’information publique, il se confronta à deux domaines pour lesquels les habitudes établies étaient à l’opposé de ce qu’il estimait être le sens de l’histoire et de la logique.
Si, de manière pragmatique, nous pouvons admettre que le libre accès ne peut être total dans l’ensemble du domaine public, il était cependant impératif pour Aaron que cette liberté soit sans concession pour les documents relatifs à la Justice ainsi que les publications scientifiques.
En effet, depuis les débuts de la démarche scientifique, les avancées dans l’ensemble des domaines étudiés se font grâce à la publication des recherches et des résultats permettant ainsi à d’autres chercheurs de pouvoir construire les connaissances suivantes sur celles découvertes par leurs prédécesseurs.
Parallèlement, le Droit américain est basé sur la notion de jurisprudence (common law) et se construit ainsi au fur et à mesure des décisions de justice précédentes.
Par conséquent, ces documents, sources de connaissance à l’origine des évolutions de notre société, se doivent forcément d’être accessibles à tous… et pourtant, non.
Open Law
En 2009, lorsque Aaron s’intéresse au sujet de l’accès aux décisions de justice, le système mis en place pour accéder à ces documents est PACER : un système à l’ergonomie archaïque où il était impossible de faire de simples recherches sur des méta-données ou de mettre des recherches ou résultats en favori.
De même, il était nécessaire de télécharger chaque document individuellement … au prix de 10 cents par page.
Bien que publiques, ces archives nécessitaient donc d’avoir une carte de crédit et beaucoup de temps disponible pour y accéder.
Répondant à l’appel de Carl Malamud, Aaron rejoignit le “PACER Recycling Project" consistant à mettre en ligne sur une base de données gratuite les documents PACER déjà payés par d’autres.
Vu que le gouvernement justifiait les coûts d’accès aux documents par l’entretien de la plateforme numérique, l’idée était d’héberger ces mêmes documents sur une plateforme concurrente et gratuite.
Si Malamud recevait déjà sporadiquement les contributions de quelques utilisateurs engagés, c’est avec l’arrivée d’Aaron que ce projet a pris une envergure massive.
En effet, Aaron savait que 17 bibliothèques sur l’ensemble des Etats-Unis bénéficiaient d’un accès libre à PACER. Il a donc écrit un script permettant d’automatiser le téléchargement massif de fichiers PACER depuis ces bibliothèques.
Après avoir téléchargé ainsi plus de 20 millions de pages issues de la Cour Fédérale, ce projet attira l'attention du FBI qui mit en place une surveillance sur Aaron Swartz et sa famille ... avant de se résoudre à abandonner toute poursuite au vu de l’absence de délit.
Open Science
Un an plus tard, en 2010, Aaron Swartz s'intéresse au système de publication des articles scientifiques, un modèle toujours en vigueur aujourd'hui.
Dans le monde de la recherche scientifique, les articles contenant les résultats des recherches sont publiés au sein de revues spécialisées. Ces dernières ne sont accessibles qu'au prix de licences prohibitives entrainant de facto un manque d'accessibilité pour certaines institutions notamment dans les pays en voie de développement.
Profondément convaincu que le progrès scientifique repose sur un accès libre au savoir (Open Access), Aaron s'oppose à ce système et décide d'agir concrètement : Il sait que le MIT dispose d'un abonnement à JSTOR, un éditeur scientifique, et que toute personne connectée au réseau du campus peut accéder à ces articles. Cette configuration lui apparaît comme une opportunité.
Il découvre rapidement, au sous-sol de l'un des bâtiments, un local utilisé pour stocker des bonbonnes d’eau qui n'était jamais fermé à clé et qui possédait un port Ethernet.
Il y installa donc un PC exécutant un script de sa création pour télécharger l’ensemble des articles sur un disque dur externe.
Face aux tentatives infructueuses de JSTOR pour bloquer les téléchargements, l'éditeur alerte les forces de l'ordre, qui découvrent le local où se trouvait l’ordinateur d'Aaron.
Après avoir installé une caméra de surveillance et identifié Aaron, les autorités transfèrent le “dossier Swartz” au bureau du procureur de Boston qui arrêtera Aaron Swartz pour cybercriminalité.
Free as in free man
Ébranlé par son arrestation, Aaron Swartz promet de ne pas diffuser les articles téléchargés et de retourner les disques durs. L’éditeur JSTOR décide alors de ne pas entamer de poursuites judiciaires.
Mais nous sommes en 2011.
Cette année, Wikileaks diffusait les informations relatives aux câbles diplomatiques et les actions du collectif Anonymous faisaient l’actualité.
La cybercriminalité est ainsi une menace floue, nouvelle et inquiétante pour les autorités de l’époque.
Le 14 juillet 2011, l’éditeur JSTOR abandonne officiellement toute charge contre Swartz et met fin à ses poursuites.
Malgré cela, les procureurs fédéraux inculpent Aaron Swartz. Il encourera 35 années de prison, suivies de 3 ans de liberté surveillée, des dédommagements ainsi qu’une amende à hauteur d'un million de dollars.
Cependant, ils proposent à Swartz un arrangement : 3 mois de prison ferme et un an de détention à domicile avec interdiction de toucher un ordinateur. À la condition qu'il plaide coupable.
Swartz a rejeté l'accord.
Au-delà, d’une inculpation médiatisée, ce furent surtout les déclarations du MIT, traditionnel soutien de l'internet libre et défenseur de “l’esprit hackeur” qui marquèrent la communauté.
À la surprise générale, le MIT choisit de ne pas soutenir Aaron Swartz.
Le 12 septembre 2012, les procureurs fédéraux déposèrent un nouvel acte d'accusation contre Swartz faisant grimper le nombre de chefs d’accusation de 4 à 13.
🎼Like the ceiling can't hold us🎙️🎸♫
Persuadé que plaider coupable entacherait ses prochaines initiatives technologiques, associatives ou politiques, Aaron fait face à un choix de plus en plus difficile : doit-il plaider coupable d'un crime sans victime ou bien doit-il se battre chaque jour contre un système politique et judiciaire qu’il estime déficient ?
Rejetant un autre accord préalable, il se consacrera à préparer un procès médiatisé et retentissant voulant se défendre d’accusations qu’il considère injustes.
Un procès fédéral est quelque chose pour lequel il vaut mieux bien se préparer.
Surtout lorsqu’on est Aaron Swartz, un militant “hacktiviste” médiatique considéré comme étendard d’une communauté.
Mais parmi tous les qualificatifs d’Aaron Swartz, tout le monde a oublié le plus important : Aaron était un garçon d’à peine 26 ans confronté à une pression énorme.
Le 10 janvier 2013, cela fera presque un an et demi que l’affaire JSTOR, et ses possibles répercussions pénitentiaires, occupe l’esprit d’Aaron.
Le 11 janvier 2013, à 26 ans, Aaron Swartz se donne la mort par pendaison.
Aaron est mort.
Égarés dans ce monde de fous, nous perdons un mentor, un vieux sage.
Hackers combattant pour le bien, l'un des nôtres est tombé.
Nous avons perdu l'un des nôtres.
Éducateurs, soignants, auditeurs, contributeurs, tous parents,
Nous avons perdu un enfant.
Nous le pleurerons tous. - Sir Tim Berners-Lee
🎼'Cause I knew you were trouble when you walked in (...) Flew me to places I'd never been🎙️🎸♫
Suite à son décès, de nombreux témoignages endeuillés ont été partagés sur les réseaux sociaux.
Il était ce représentant de la vision d’un monde aux connaissances partagées qui s’était dressé contre le projet SOPA.
Il était ce pionnier de l’Open Access
Il était porte-drapeau de la notion d’”hacktivisme”, co-inventeur de Reddit, Markdown et Open Library, militant, écrivain prolifique.
Il était l'enfant d'Internet qui s’opposait au “vieux monde”.
Il était Aaron Swartz.
« La vraie question n’est pas de savoir quel effet a eu le travail que l’on a accompli, mais à quoi ressemblerait le monde si on ne l’avait jamais accompli. » - Aaron Swartz