Un parcours marqué par l'empathie
Nicolas Pereira a vu le jour dans le cadre bucolique de Salles, près de Bordeaux. Passionné par la nature dès son plus jeune âge, il était celui que ses parents surnommaient affectueusement "Brigitte Bardot" pour son engagement précoce envers la faune blessée et les espaces verts menacés de son village.
"Quand j'étais petit, j'étais constamment dans les bois, ramassant des oiseaux blessés et prenant soin de la nature autour de moi", se souvient Nicolas.
Cette connexion intime avec la nature a défini son parcours. La dévastation d'une forêt proche de chez lui, rasée pour laisser place à des lotissements, a été un tournant décisif.
"Voir cet espace que j'aimais transformé en un chantier de construction a cristallisé ma vocation environnementale," explique-t-il.
Nicolas a poursuivi en alternance ses études en commerce, armé d'une volonté de mêler sens et utilité. Sa première expérience professionnelle l'a emmené en Afrique pour un projet d'électrification rurale utilisant des systèmes solaires.
"Ce n'était pas juste une question d'apporter de l'électricité, mais de transformer les vies grâce à des énergies renouvelables. C'était extrêmement gratifiant de voir un tel impact direct," raconte-t-il encore avec passion.
Le World Impact Summit : Créer des ponts pour l'action
En fondant le World Impact Summit, Nicolas a voulu offrir une plateforme où l'innovation pour le bien commun pourrait être mise en avant et partagée à grande échelle.
"Loin de l'image 'zadistes', dont pâtissent certaines ONG, nous voulions créer un lieu où des solutions concrètes pourraient être discutées, développées et déployées. Il était essentiel de montrer que des alternatives économiques viables et respectueuses de l'environnement existent et fonctionnent," détaille Nicolas.
Le World Impact Summit ne se contente pas de réunir des experts et des militants ; il attire également des figures de renom qui peuvent amplifier le message de l'événement bien au-delà des cercles habituels de l'activisme environnemental. La présence de figures telles qu'Hillary Clinton et François Hollande n'est pas anodine ; elle symbolise la portée et la reconnaissance du Summit sur la scène internationale.
"Leur participation transforme chaque édition du Summit en un catalyseur pour des décisions qui résonnent bien au-delà des discussions, influençant à la fois les politiques publiques et les stratégies d'entreprise à l'échelle mondiale," explique Nicolas.
Cette dynamique crée des synergies entre divers secteurs, catalysant des solutions durables qui sont discutées, raffinées et adoptées à une échelle globale. L'événement est conçu non seulement comme une vitrine de l'innovation mais aussi comme un laboratoire actif pour l'élaboration de réponses concrètes aux défis climatiques urgents.
Perspectives sur le réchauffement climatique
Nicolas partage des prévisions sombres mais nécessaires à comprendre.
"Le scénario d’une hausse moyenne des températures en France d’environ 4 °C représente un enjeu colossal. Nous parlons de migrations massives, de pénuries d'eau et d'alimentation, et d'une perte de biodiversité qui pourrait être catastrophique non seulement pour la faune et la flore mais pour l'humanité elle-même. L'eau est au coeur de toutes les préoccupations."
Nicolas est pragmatique :
"Il est vital que les entreprises soient honnêtes sur leur progression réelle vers la durabilité. Le greenwashing n'est pas notre agenda; nous sommes ici pour initier un vrai changement. Le numérique est un outil puissant qui, s'il est bien utilisé, peut aider à prévoir et à gérer les ressources plus efficacement," affirme Nicolas.
Il est conscient des augmentations d'émissions de carbone liées aux technologies, mais reste optimiste sur leur potentiel à contribuer positivement à la gestion environnementale.
L'impact croissant de l'intelligence artificielle et des datacenters
L'utilisation de l'intelligence artificielle est en pleine expansion, et avec elle, l'empreinte écologique des technologies numériques s'accroît également. Nicolas réagit à un cas notable : celui de Google, dont les émissions de carbone ont augmenté de 48% en cinq ans, une hausse significative liée principalement au développement et à l'application de nouvelles technologies d'IA.
"Cette augmentation souligne un défi majeur : alors que l'IA peut optimiser et améliorer l'efficacité de nos systèmes, son coût énergétique actuel est loin d'être négligeable, et cela ne va pas cesser" explique Nicolas.
Il contraste ensuite cette situation avec la gestion des datacenters à travers le monde, en mettant en avant les différences régionales significatives qui affectent leur impact environnemental.
"Les datacenters en France bénéficient d'une alimentation en énergie majoritairement décarbonée, grâce à une combinaison de nucléaire et de renouvelables, tandis que ceux en Chine dépendent encore largement du charbon," dit-il.
Cette disparité met en évidence l'importance du contexte énergétique national dans l'évaluation de l'impact environnemental des technologies numériques.
Nicolas insiste sur la nécessité d'une approche globale pour réduire l'impact écologique de l'IA et des datacenters.
"Nous devons encourager l'utilisation de sources d'énergie renouvelables et minimiser la dépendance aux combustibles fossiles, surtout dans les régions où la transition énergétique est moins avancée," affirme-t-il.
Par cette analyse, il souligne que la technologie numérique, tout en étant un outil puissant pour la gestion et la prévision des ressources, doit être développée et utilisée de manière responsable pour ne pas compromettre les efforts de durabilité.
Conclusion : un engagement ferme et éclairé
Pour Nicolas, l'heure n'est plus au pessimisme mais à l'action éclairée.
"Il est trop tard pour être pessimiste. Nous avons les outils, les connaissances et les technologies pour faire une différence. Maintenant, nous devons agir," conclut-il avec détermination, soulignant la nécessité d'une collaboration globale pour adresser efficacement les enjeux climatiques actuels.
Pour plus d'information, consultez le site du World Impact Summit 2025