Une curiosité innée pour l'informatique
Adrien n’a pas découvert l’informatique sur les bancs de l’université, mais bien plus tôt, chez lui, où il passait son temps à démonter et remonter des appareils.
« Que ce soit l’heure du radio-réveil des parents ou encore la prog du magnétoscope familial, j'étais celui qui bidouillait tout à la maison », raconte-t-il en souriant.
Adolescent, il prend goût à la soudure et à l'électronique, et rêve d’un jour comprendre tout le fonctionnement des systèmes qui l’entourent. Ses études le mènent naturellement vers un DUT informatique, bien qu’il n’ait pas bien compris l’intitulé de la formation. Il plaisante sur ses années estudiantines, où il confesse avoir fait "le minimum pour passer".
« J’ai eu mon bac SSI avec 10,28 de moyenne. Mon père m’a passé un savon, il savait que j’aurais pu faire mieux ! »
Cette approche décontractée ne l’empêche pas de trouver rapidement sa voie : au fil des années, son goût pour la programmation et l'informatique ne cesse de croître.
Premiers pas dans le monde professionnel et expérience chez Atos
Après l’IUT et la licence pro, Adrien décroche un stage chez Atos, avant d’y être embauché. Pendant sept ans, il y apprend les bases du métier, travaillant sur des projets variés, du développement web au back-end, et découvre peu à peu ce que signifie réellement être polyvalent dans le domaine des services numériques.
« Atos m’a donné l’opportunité de toucher à plein de domaines différents. Ça a été un tremplin pour moi ».
Plus tard, il rejoint SQLI, où il continue à élargir son champ de compétences. Là-bas, Adrien se familiarise davantage avec le développement mobile et expérimente de nouveaux outils et langages de programmation.
« J'ai toujours aimé toucher un peu à tout, que ce soit le front-end, le back-end ou le mobile. J'étais constamment stimulé par la diversité des projets. »
Chez SQLI, Adrien prend également goût à la gestion d’équipe. Il évoque notamment ses premières expériences en tant que lead dev, période durant laquelle il commence à percevoir les premiers signes du syndrome de l'imposteur.
« J’étais au service d’une petite équipe de dévs, et au début, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Mais très vite, j’ai compris que le secret, c’était l’écoute. Quand les gens sentent qu’ils sont entendus, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. »
L'aventure SFEIR : une rencontre décisive
C’est en participant au DevFest Nantes, l’un des plus grands événements de la communauté tech française, qu’Adrien commence à se rapprocher de la future équipe SFEIR. À cette époque, il ne connaît Annabelle Koster, aujourd’hui présidente du Devfest Nantes, que de nom. Mais il saisit une opportunité pour glisser un petit mot à son attention lors d’un événement de recrutement, laissant entendre qu’il serait intéressé pour rejoindre l’aventure SFEIR, lorsque celle-ci débutera.
Quelques semaines plus tard, Adrien reçoit un email inattendu. Envoyé par Jean-François Garreau, directeur de l’agence Sfeir Nantes..
« Pour moi, Jean-François, c’était un incontournable de la tech. Il avait monté le DevFest, et tout le monde le connaissait dans la communauté. Quand il m’a envoyé cet email, j’ai tout de suite su que quelque chose d’important allait se passer », se souvient Adrien.
Jean-François lui propose alors de rejoindre l’aventure SFEIR Nantes, qui est encore en phase de lancement. Adrien est immédiatement séduit par l’idée de participer à la création d’une agence en partant de zéro.
« Je voyais ça comme une aventure “startup”, et ça m’a tout de suite plu. Jean-François et Annabelle m’ont convaincu par leur enthousiasme et leur vision d’une entreprise où les gens sont au cœur des décisions ».
Sans hésiter, Adrien se lance dans cette nouvelle aventure, avec un salaire au-dessus de ses attentes !
Les débuts dans un coworking de 34 m²
Quand Adrien arrive chez SFEIR Nantes, l’équipe est encore réduite à une poignée de personnes. Ils ne sont que six dans un petit espace de coworking.
« On se marchait un peu sur les pieds, mais il y avait une énergie incroyable. On savait qu'on faisait partie de quelque chose à fort potentiel», raconte Adrien avec nostalgie.
Chacun porte plusieurs casquettes, et les frontières entre les rôles sont floues.
« Au début, on faisait tous un peu de tout. Il y avait une entraide et une complicité qui étaient très motivantes. On avait l’impression d’être dans une startup, avec tous les défis que ça implique. »
Adrien se souvient également de ses premiers rendez-vous avec Jean-François, qui jouera un rôle de mentor dans ses débuts d’EM.
« Jeff, c’est quelqu’un de passionné et de très humain. Il m’a appris l’importance de la transparence et de la bienveillance, des valeurs qui sont aujourd’hui au cœur de mon approche. »
De développeur à manager : un défi personnel
Chez SFEIR, Adrien commence en tant que développeur, puis il se voit proposer un rôle managérial pour accompagner la croissance de l’agence.
« Je ne m’y attendais pas du tout. Quand Jeff m’a parlé de prendre des responsabilités managériales, j’ai d’abord eu un moment de doute. Je n'avais jamais pensé à devenir manager, et je ne savais pas si j’en étais capable, surtout en tant que fils d'ouvrier cégétiste », avoue-t-il.
Progressivement, Adrien apprend à se positionner en tant que leader holacratique. Son objectif principal est clair : créer un environnement où chaque membre de l’équipe se sent écouté et valorisé.
« Mon rôle, ce n’est pas de donner des ordres, mais d’être un soutien, d’aider mes collègues à surmonter les difficultés et à donner le meilleur d’eux-mêmes. »
Cette approche, basée sur l’écoute active et l’empathie, fait de lui un manager apprécié et respecté.
Le mentorat, un pilier de sa philosophie
Le mentorat occupe une place importante dans la vie professionnelle d'Adrien. Il considère Jean-François Garreau comme l’un d’entre eux, et s’inspire de sa bienveillance pour accompagner ses propres padawans.
« Jeff m’a beaucoup aidé à mes débuts. Il m’a montré qu’on pouvait être à la fois exigeant et bienveillant. Aujourd’hui, j’essaie de transmettre cette même bienveillance à mon équipe. »
Adrien est également à l’initiative de plusieurs projets visant à encourager le partage de connaissances au sein de SFEIR. Avec Rosalie Zandona, une collègue de SFEIR Luxembourg, il met en place les feedbacks 360, un processus qui permet à chacun de noter anonymement son EM.
« Les feedbacks 360 ont amené à un renouveau dans la dynamique de l’équipe. On a instauré une culture de la transparence et de la confiance, où chacun peut exprimer ses idées et ses ressentis sans crainte. »
Une croissance sereine
En six ans, SFEIR Nantes est passée d’une petite équipe de six personnes à une quarantaine de collaborateurs. Adrien, qui manage aujourd’hui une dizaine de développeurs, observe cette évolution avec une certaine fierté.
« Quand je repense à nos débuts dans ce petit coworking, c’est intéressant de voir le chemin parcouru. Aujourd’hui, on a des locaux spacieux et une vraie dynamique de groupe. »
Pour Adrien, cette évolution est le fruit d’un travail d’équipe et d’une culture d’entreprise solide.
« Chez SFEIR, on a toujours eu à cœur de créer un environnement plaisant et stimulant. On a grandi, mais on a gardé notre esprit d’entraide et notre proximité. C’est ce qui fait notre force. Et pour toujours rester à la pointe, je consacre toujours du temps à la veille technologique, que ce soit à travers des vidéos, des lectures ou des meetups. L'échange d'idées avec mes collègues est également crucial pour rester à jour et inspirer mon équipe. »
Lorsque je lui demande quel conseil il aimerait souffler à l’oreille du jeune Adrien Lasselle, la réponse fuse :
« Je lui dirais de ne pas avoir peur de se mettre en avant et de croire en ses capacités. Le syndrome de l'imposteur est courant, mais il faut apprendre à le surmonter. »
Un conseil qui va de paire avec le mantra qui le guide :
“Dans la vie, il n'y a pas de problème, il n’y a que des solutions”!
Une devise qui a guidé les plus grands ingénieurs !