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Facebook : le plus ancien des réseaux sociaux fête ses 21 ans

Depuis son lancement en 2004, Facebook a transformé notre manière de communiquer, de consommer de l'information, et même de faire du commerce. Alors qu'il atteint l'âge de la majorité américaine, ce géant des réseaux sociaux aborde un tournant crucial de son existence.

Facebook à 21 ans : Joyeux anniversaire au doyen des réseaux sociaux !

À l'occasion de son 21e anniversaire, ce pilier des réseaux sociaux semble atteindre une maturité critique, confronté à la fois à l'innovation continue et à des défis grandissants. Comment ce précurseur, désormais perçu comme vieillissant, compte-t-il se réinventer ?

Replongeons dans l'année 2000, une époque qui semble aujourd'hui presque archaïque dans l'évolution d'Internet. À cette période, YouTube n'existait pas encore et les amateurs de musique utilisaient Kazaa pour télécharger des chansons, flirtant avec l'illégalité. Les blogs commençaient tout juste à émerger, offrant une plateforme pour l'expression personnelle, tandis que les adolescents s'aventuraient sur MySpace, adoptant des pseudonymes colorés pour exprimer leur créativité sur ce réseau en vogue. En parallèle, les conversations sur MSN Messenger étaient déjà monnaie courante.

Le before Facebook: amour et scandale

C'est dans ce contexte numérique florissant que Mark Zuckerberg, alors étudiant de 20 ans à Harvard, a lancé Facemash en 2023, précurseur controversé de Facebook. Ce site, conçu pour évaluer l'attrait physique des étudiants, a été créé après que Zuckerberg a piraté les bases de données de l'université pour obtenir des photos des annuaires étudiants. En quelques heures, il a mis au point un système qui permettait de choisir entre deux photos, en cliquant sur celle de l'étudiant jugé le plus attirant. Ce système utilisait un algorithme sophistiqué pour classer les photos selon leur popularité.

Facemash a suscité une vive controverse, comme l'illustre une citation du site relayée par le journal étudiant The Harvard Crimson : "Nous ne venons pas à Harvard pour être jugés sur notre apparence, mais cela va quand même arriver." Destiné initialement à un petit groupe d'amis, le site s'est rapidement propagé parmi les étudiants et le personnel de l'université, provoquant un tollé qui a conduit Zuckerberg à le fermer après seulement un week-end. Selon ce dernier, le site avait attiré 450 visiteurs qui avaient voté plus de 22,000 fois.

Dans cette période de turbulence, pensant être expulsé, ses amis organisèrent une soirée de départ. C'est à cette occasion que Zuckerberg a rencontré celle qui deviendrait plus tard son épouse, Priscilla Chan, comme le raconte The Economic Times : "Je vais probablement être renvoyé dans trois jours, donc nous devrions sortir ensemble très bientôt", lui aurait-il dit. Le reste appartient à l'histoire.

2004 : L'année de naissance de Facebook

Cette exigence de transparence a marqué une rupture nette avec les débuts de Facemash, qui s'était attiré des critiques en raison de son usage controversé des images étudiantes sans consentement. En passant de Facemash à Facebook, Mark Zuckerberg a non seulement élargi l'objectif de son site pour inclure des connexions plus authentiques et sérieuses, mais a également posé les fondations d'un réseau où l'identité réelle de chacun deviendrait la norme, influençant ainsi profondément l'évolution d'internet vers plus de transparence et d'interactions véritables.

Les créateurs de Facebook en février 2004: Mark Zuckerberg, Éduardo Saverin, Andrew McCollum, Dustin Moskovitz et Chris Hughes - © Le Journal de Montréal

Facebook, le doyen précurseur

Même si le premier réseau social en ligne a vu le jour en 1997 (qui se souvient de SixDegrees ?), Facebook apparaît aux yeux de tous comme le premier réseau social à avoir révolutionné notre manière de communiquer. Précurseur en matière d'innovations digitales, Facebook a vu en son sein l'émergence de créations notables, telles que le fil d'actualité, le bouton "J'aime", Facebook Messenger, et bien d'autres fonctionnalités qui ont transformé la communication numérique.

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Le célèbre bouton "J'aime" de Justin Rosenstein

Quel avenir pour Facebook ?

Avec le renvoi des modérateurs et la fin du fact-checking sur Facebook, Mark Zuckerberg amplifie la trumpisation des réseaux sociaux.

La tension était palpable chez Meta, exacerbée par des divisions internes autour des décisions de modération des contenus et de l'arrêt des programmes de diversité, équité et inclusion. Avant la réunion, il a été précisé que les questions sensibles ou susceptibles de fuiter seraient ignorées, une stratégie justifiée par Zuckerberg lui-même : "Nous essayons d'être transparents, mais la fuite constante d'informations est frustrante." (source Les Échos)

Néanmoins, Zuckerberg a abordé le partenariat avec le gouvernement américain, y voyant une opportunité de collaboration productive, tout en réaffirmant l'engagement de Meta contre toute forme de harcèlement ou de discrimination. Il a également souligné que les ajustements dans les politiques de modération visaient à faire de Facebook une plateforme ouverte au débat.

Parallèlement, Zuckerberg a mis en avant les priorités actuelles de l'entreprise, notamment l'intelligence artificielle et les lunettes intelligentes développées avec Ray-Ban, qui ont déjà connu un succès notable avec plus d'un million d'unités vendues en 2024. Il s'interroge sur la possibilité de multiplier ces chiffres au cours de l'année et anticipe une augmentation de la concurrence sur ce marché.

Meta AI, avec ses 700 millions d'utilisateurs mensuels, est sur la bonne voie pour atteindre le milliard cette année, grâce à l'introduction de nouveautés telles que les vidéos interactives permettant des conversations en temps réel avec un agent IA sur Facebook.

En conclusion de la réunion, Zuckerberg a préparé ses équipes à une année de grands défis : "Cette année va être intense, alors accrochez-vous. Nous avons beaucoup de choses à accomplir. Je suis enthousiaste." Cette déclaration s'inscrit dans un contexte de rationalisation des coûts chez Meta, notamment par des licenciements, une démarche décrite par Zuckerberg comme nécessaire et, d'une certaine manière, plus respectueuse pour ceux qui risqueraient de ne pas se maintenir à l'entreprise dans une année aussi décisive.

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