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I am not a joke

L'artiste et militant vénézuélien Daniel ARZOLA, à travers sa campagne "I am not a joke" ("Je ne suis pas une blague"), célèbre la diversité humaine et dénonce les discriminations LGBTQ+ par des images puissantes. Explorons cette initiative qui bouscule les normes.

You don't have to be the cause to defend the cause - I'm not a joke - Daniel ARZOLA

L'artiste et militant vénézuélien Daniel ARZOLA a bousculé les normes avec sa campagne percutante "I am not a joke" ("Je ne suis pas une blague"). À travers des images puissantes, il célèbre la diversité humaine et dénonce les discriminations subies par les personnes LGBTQ+. Revenons sur cette campagne.

Au cœur des célébrations de la Fierté, une multitude de sujets méritent d'être abordés. Suite à une discussion enrichissante avec mes collègues sur la notion de "normalité" et ce qu'elle implique, j'ai décidé de mettre en lumière l'œuvre poignante de Daniel ARZOLA. Son travail offre une perspective percutante et authentique, bien plus éloquente que tout article rédigé de ma plume.

Dans notre société, il existe encore de nombreux préjugés et discriminations envers les personnes LGBTQ+ (lesbiennes, gays, bisexuel·le·s, trans, queers, etc.). Trop souvent, leur existence même est remise en question, banalisée ou tournée en dérision. C'est contre cette intolérance que l'artiste et militant vénézuélien Daniel ARZOLA s'est engagé à travers sa campagne percutante "I am not a joke" ("Je ne suis pas une blague").

1. Personnellement, je me sens NORMALE.

Mais qu'est-ce que la "normalité" ? Selon le dictionnaire, la normalité est "ce qui est conforme à la norme, à la règle commune". Mais ces normes et règles sont souvent définies par la majorité, et excluent celles et ceux qui sont perçus comme "différents". La réalité, c'est que la diversité humaine est la norme. Chaque être humain est unique, avec ses propres caractéristiques, son identité, son orientation sexuelle, son expression de genre. Il n'existe pas de "normalité" universelle à laquelle nous devrions tous correspondre.

C'est ce que nous rappelle le travail puissant de Daniel ARZOLA. À travers sa campagne "I am not a joke", il célèbre la diversité et remet en question les normes restrictives qui marginalisent et discriminent les personnes LGBTQ+. Son message est clair : nous ne sommes pas des "bizarres", nous ne sommes pas une "blague". Nous sommes des êtres humains dans toute notre complexité et notre richesse, et nous méritons d'être respectés et acceptés tels que nous sommes.

2. L’histoire de Daniel ARZOLA

Né d'une expérience personnelle douloureuse, le travail d'ARZOLA est une puissante dénonciation des violences et des discriminations subies par les personnes LGBTQ+.

"J'ai eu une adolescence violente à cause de l'intolérance au Venezuela" explique-t-il. "Quand j'avais 15 ans, ils m'ont attaché à un poteau électrique et ont essayé de me brûler vif. J'ai pu y échapper, mais j'ai passé six ans sans pouvoir dessiner parce qu'ils ont détruit tous mes dessins."

Loin de se laisser abattre, ARZOLA a choisi de transformer cette souffrance en art et en militantisme, à travers ce qu'il appelle l'"artivisme". Sa campagne "I am not a joke" prend la forme d'une série d'images percutantes, inscrites de vérités crues sur la diversité humaine. Des phrases comme "Mon genre n'est pas une blague" ou "Mon amour n'est pas une blague" interpellent le public et l'invitent à remettre en question ses préjugés.

My Appearance does not define my dignity - ARZOLA

3. Objectif : soyons toutes et tous BIZARRES

L'objectif d'ARZOLA est ambitieux : exposer ces images dans les transports en commun, les bus et les métros, pour confronter un large public aux réalités des expériences LGBTQ+.

"La philosophie de mon travail est que nous ne sommes pas tous pareils. Nous sommes tous différents et cela nous rend divers, et la diversité est la plus grande expression de liberté qui existe : ne laisser aucune étiquette nous limiter", explique-t-il.

Derrière ces mots se cache une conviction profonde : celle que chaque être humain mérite d'être respecté et accepté dans sa singularité, sans être réduit à des stéréotypes ou des préjugés. ARZOLA nous rappelle que la diversité est une richesse, et non une menace, et que c'est en embrassant nos différences que nous pourrons construire une société plus juste et plus inclusive.

Enfin, j'aime beaucoup ce "défi" qu'il nous lance : Ces gens qualifiés de 'bizarres' sont ceux qui changent le monde. Alors soyons tous bizarres".

Cette campagne a clairement brisé des silences en mettant en lumière un possible monde où la diversité est célébrée comme une force, et non rejetée comme une faiblesse. J'espère que cette mise en lumière vous aura, tout comme moi, fait réfléchir sur le potentiel de notre monde.

Source : Huffington Post 2015

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